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If You Only Knew... ❦ Swan Torres

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Nathan J. Carter

Nathan J. Carter

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If You Only Knew... ❦ Swan Torres  4ahj
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MessageSujet: If You Only Knew... ❦ Swan Torres If You Only Knew... ❦ Swan Torres  EmptySam 14 Nov 2020 - 13:00

If You Only Knew... ♫♪
Feat @Swan Torres & @"Nate J. Carter"


« Bon Carter, tu te réveilles ou on t'empaille ? »

Lança Paul en me donnant un coup de coude qui me ramena brutalement sur terre. Je secouais la tête, revenant péniblement à notre partie de Donjon & Dragon hebdomadaire. Ces derniers jours j'avais eu du mal à me concentrer, encore trop troublé par le bal et par ce baiser. Enfin, si on pouvait vraiment appeler ça un baiser... Elle avait dû me prendre pour un adolescent attardé ! Nos lèvres s'effleurant trop brièvement alors que je lui souhaitais une bonne nuit. Pourquoi n'avais-je pas été capable d'assumer ? Pourquoi n'avais-je pas eu le courage de l'embrasser franchement ?

« Nate ? »

Mon meilleur ami avait bien sûr eu vent de cette histoire, il était le seul vers qui je pouvais me tourner bien que ses conseils ne soient pas toujours brillants... Quoi qu'il savait s'y prendre avec les filles, peut-être que je devrais l'écouter un peu plus ? Ou pas, il était hors de question que je passe chez Swan pour "l'embrasser pour de bon" comme il me l'avait suggéré. Comme si j'étais capable de faire ça tiens ! Sonner chez elle puis l'embrasser avant même qu'elle n'ait eu le temps de me dire bonjour ? C'était romantique peut-être mais je n'avais pas les tripes nécessaires pour faire un truc pareil et rien ne m'en donnait l'autorisation : nous ne nous étions pas parlé depuis. C'était clair non ? Elle avait été déçue, choquée, j'avais disparut de son existence... Quel minable.  

« Ouais euh... Ben on y va non ? »

« T'es malade, on a aucune chance ! »

Je secouais de nouveau la tête, luttant comme je le pouvais pour me concentrer sur la partie, pour ne plus penser à la douce Swan qui n'avait de cesse d'hanter mes pensées.

« Si tu pouvais être aussi courageux dans la vraie vie... »

Murmura mon meilleur ami avec un regard en coin. Il aimait me taquiner, me pousser dans mes retranchements... Je lui lançais un regard assassin puis une grimace avant d'hausser les épaules.

« Avec le parchemin on est tranquilles non ? »

Je n'en savais rien, je n'avais suivi cette aventure que d'une oreille... Ce n'était tellement pas moi ! J'étais tellement plus enthousiaste d'habitude, plus à l'écoute, plus motivé ! Mais rien n'y faisait, je voyais notre baiser en boucle...  

« Oui mais c'est un one-shot les gars... »

Paul était un bon ami mais nous n'étions pas aussi proches et il n'avait donc pas la moindre idée de ce qui s'était passé, pas plus qu'il ne pouvait comprendre les sous-entendus dans nos paroles... Tant mieux d'ailleurs, j'avais déjà bien assez d'un pote pour se foutre de moi !

« Bah, faut vivre dangereusement non ? »

Une fois encore, la remarque avait été lancée avec un regard en ma direction, regard plein de malice et de défi. Finalement, j'aurais peut-être dû lui parler de Swan AVANT le bal ? Il aurait peut-être eu quelques conseils pour éviter ce fiasco ? Quoi qu'il était du genre fonceur avec les filles, préférant être repoussé que de manquer une occasion... Mais il était très rarement repoussé contrairement à moi alors il n'était sûrement pas objectif.

« Puis la récompense est quand même conséquente... »

Repris-je, baissant soudain les yeux en réalisant à quel point cette conversation avait deux lectures. Swan était en effet une récompense qui en valait la peine... Bien trop précieuse pour que je me risque à empirer les choses remarque... Mais peut-être devrions nous en parler ? Juste un petit message ? Un signe de vie ? Dieu comme j'étais ridicule ! Une fois encore, je secouais la tête, remerciant intérieurement Paul d'être aussi inconscient et de continuer à jouer alors que nous avions décroché depuis longtemps.

« Vous avez raison ! Allons y et advienne que pourra ! »

Lança finalement Paul, nous remettant un peu plus dans la partie grâce à son enthousiasme. Nous avions d'ailleurs bien fait de suivre mon conseil puisque nous étions sortis riches et victorieux de cette mission. Comme quoi, je pouvais avoir de bonnes idées parfois... Tant que c'était dans un monde imaginaire en tous cas. Un vrai loser comme on les aime.

« À défaut de te pointer chez elle, tu pourrais au moins lui envoyer un petit message ? »

J'étais à présent seul avec mon meilleur ami, assis sur le canapé, les coudes appuyés sur mes genoux, tête baissée, clairement désespéré. Pas besoin de lui mentir, pas besoin de prétendre que j'allais bien, il lisait en moi comme dans un livre ouvert... Je lui lance un petit regard presque triste, le suivant des yeux alors qu'il s'assois en face de moi après m'avoir tendu une bouteille de bière. Il sait que je n'aime pas les bulles mais il se dit sûrement qu'un peu d'alcool pourrait m'aider. Pas faux j'imagine... Puis au point où j'en suis !

« Pour lui dire quoi ? Salut Swan, désolé d'avoir cru que je pouvais t'embrasser et désolé d'avoir été le pire baiser de ton existence, j'espère qu'on peut rester potes ? »

Il rit de bon cœur, s'avachissant un peu dans son fauteuil tout en secouant la tête.

« Tu dramatises, c'était sans doute pas si terrible ! »

Silence, je le regarde, espérant presque qu'il puisse lire dans mes pensées pour y voir la réelle ampleur du désastre sans que j'ai à y mettre de mots. Mais il n'est quand même pas télépathe et je sais qu'il veut en savoir un peu plus que ce que j'ai pu lui dire par message entre temps.

« Si tu penses que le baiser de Far From Home n'était pas dramatique alors j'imagine que c'était en effet plutôt correct... »

Nous avons les mêmes références bien que lui ignore que parler de Spiderman en rapport avec Swan me fait étrangement frissonner. Son regard passe d'amusé à accusateur alors qu'il se redresse un peu, prêt à me donner une leçon de morale.

« Sérieux ? »

« J'ai paniqué ! »

Me défendis-je, manquant de renverser ma bière à cause d'un mouvement de bras un peu plus tendu que prévu... Je me sentais si stupide !

« Ouais ben c'est comme ça qu'on finit par pas niquer mon grand. »

« Ah ah... »

Nous étions deux amateurs de jeux de mots et de blague de merde, clairement pas un pour sauver l'autre.

« Plus sérieusement, elle ne t'a pas tarté que je sache ? » Je secoue la tête bien que je sois relativement incapable de me souvenir du déroulement exact des évènements. Mon cerveau à fait un black-out pour protéger un peu ma sanité. Pas facile... « Crois moi, si elle avait pas voulu de ce baiser, tu l'aurais senti passé. »

« Ça sent le vécu... »

Le narguais-je, au courant de tous ces déboires amoureux. C'est à son tour de me faire une petite grimace bien qu'il ne soit en réalité pas du tout "peu fier" de ses exploits. Il assumait totalement tout ce qu'il faisait, un véritable modèle !

« Change pas de sujet Don Juan ! »  Me menace-t-il, un doigt strict pointé dans ma direction. Je lève les bras en signe de reddition puis me résigne à boire une gorgée, grimaçant au passage mais espérant y trouver un semblant de courage. «Elle n'a peut-être pas vraiment répondu mais, avec un FFH, tu l'as pas aidé ! Et ton silence lui fais sûrement croire que tu le regrettes totalement alors que tu ne regrettes que la façon n'est ce pas ? »

« J'en sais rien... »

Avouais-je, presque surpris par cet élan de franchise. Je tiens bien l'alcool normalement ! Que se passe-t-il ? Mon ami rit de nouveau, clairement plus au courant que moi de mes propres sentiments.

« GENRE ! Mec, on se connait depuis quoi ? Au moins vingt ans ? » Commence-t-il, peinant à calmer son hilarité soudaine. « Cette Swan te fais clairement plus d'effet que toutes les précédentes réunies ! Et je les ai toutes connues alors tente pas de me mitonner. »

« Toutes toutes... C'est pas comme si elles étaient soixante... »

Bafouillais-je, troublé par son constat mais refusant de me rendre à l'évidence. Si c'était vrai j'allais être encore plus mal de l'avoir perdu aussi bêtement...

« Ouais ouais... Blablabla... Tu sais quoi ? » Il se lève d'un bond puis me surprends par une étrange prise de catch, récupérant ainsi mon portable dans la poche arrière de mon pantalon, le tout sans renverser de bière, un vrai Ninja ! Je tente de le rattraper mais il me repousse sans peine, je n'ai plus la force de rien de toute façon. « C'est bientôt son spectacle c'est ça ? »

Demande-t-il, les yeux rivés sur l'écran de mon téléphone, déjà entrain d'y faire je ne sais quoi. Mon cœur bat trop vite, j'ai envie de l'en empêché mais, étrangement, je lui fais confiance. Puis je sais surtout qu'il gagnera cette manche, je suis épuisé.

« Demain oui... »

Répondis-je, vaincu, me laissant retomber sur le canapé.

« Salut, juste un petit message pour t'envoyer quelques ondes positives avant le grand jour. Je suis sûr que tu vas être géniale, tu peux dormir sur tes deux oreilles !
À demain,
Nate.
»


Ce n'était pas une question, le petit sifflement du message envoyé avait retenti en faisant s'arrêter mon cœur au passage. Devais-je le remercier ou le tuer ? Je n'étais pas encore sûr. Mais il était trop tard pour faire demi-tour, les dés étaient lancés.  

« Voilà ! Allez, file moi cette bière avant de la gâcher et va te coucher, il faut que tu sois en forme demain ! »

Il était déjà debout, troquant la bouteille contre mon téléphone. Que serais-je sans lui vraiment ? Rien sans doute... Il m'avait tant aidé depuis que nous nous connaissions, il avait tant fait pour moi... Toujours en me brusquant un peu mais c'est ce qu'il me fallait. J'étais trop timide, trop coincé... J'avais besoin de quelqu'un comme lui dans ma vie, sans ça je stagnerais. Penaud, j'obéis sagement, ne manquant pas de lui offrir notre habituelle accolade amicale avant de regagner mon appartement.

Le lendemain, j'étais fébrile, occupant ma journée au possible sans savoir que faire de mon corps. J'allais revoir Swan ! C'était une idée à la fois merveilleuse et terrifiante. J'avais tellement peur de sa réaction, peur de ne pas trouver les mots, peur de la voir au bras d'un autre, peur de l'avoir perdu pour de bon... Mais s'il avait raison ? Si elle avait apprécié ce baiser maladroit ? Si elle n'avait juste pas su y répondre justement parce qu'il était maladroit ? Je voulais savoir la vérité, éclaircir le mystère... Ou vivre dans le doute par peur que la vérité soit trop douloureuse... Un paradoxe ambulant, j'étais une catastrophe !

Par chance pour mon âme, j'avais beaucoup de choses à faire aujourd'hui. Linge, ménage, courses, quelques trucs à finir pour le boulot aussi et une partie de Donjon et Dragon à préparer pour la semaine prochaine. Toutes les excuses étant bonnes pour ne pas regarder mon téléphone ou compter les heures. Ne pas y penser, rester calme, respirer. J'avais même mis un réveil pour être sûr de sortir la tête de l'eau à l'heure ! Ce qui fut plus qu'utile d'ailleurs... Rapidement, je fonçais à la salle de bain pour me doucher et raser le peu de poil que j'avais. Jean simple, chemise blanche : Être classe sans avoir l'air de vouloir la séduire, ne pas en faire trop mais ne pas tomber dans le pas assez. On est bon... On est bon ? Oui, ça ira, tout va bien se passer ! Un coup de parfum et j'étais en route, fébrile.

Tu vas gérer t'inquiète !

Comment savait-il que j'avais besoin de lire ça ? Ce gars vivait vraiment dans ma tête et je le plaignais : ça devait être un sacré bordel là dedans ! Surtout en ce moment alors que j'étais dans le taxi qui devait me déposer au spectacle, le cœur boulversé par tous ces sentiments contraires. J'arrivais volontairement quelques secondes à peine avant l'extinction des lumières pour ne pas la déranger mais surtout parce que je n'étais pas encore prêt. Et parce que j'étais à côté d'Ezra à qui je ne voulais pas expliquer mon étrange attitude de ces deniers jours ou cette étrange gêne qui devait être palpable... Quel NAZE bon sang, quel lâche ! Quoi qu'il en soit, le show fut aussi fantastique que je ne l'avais imaginé et elle fut... À couper le souffle ! Encore plus belle que dans mes souvenirs même, si à l'aise, si gracieuse. S'il y avait eu le moindre couac, je n'avais rien vu, hypnotisé par cette merveilleuse performance que j'avais admiré depuis ma place au premier rang, comme promis.

Une fois les lumières rallumées, j'étais resté à ma place un instant, laissant les gens quitter les lieux avec un sourire béat planté sur les lèvres, encore transit par la vue. « C'était vraiment top, vous avez géré. » Avais-je lancé à ma colocataire avec un sourire un encore rêveur. « Je te rejoins après. » Ajoutais-je, en me levant maladroitement. Elle était arrivée bien avant moi pour aider la mise en place mais il était probable que nous repartions ensembles... Sauf si les miracles existent bien sûr mais j'avais peu d'espoir. Après un petit signe de la tête pour la saluer, je m'étais nerveusement dirigé vers la sortie des coulisses, le cœur battant douloureusement au fond de la gorge. Ezra avait eu la décence de ne pas me faire de remarque mais je sais qu'il allait falloir que je m'explique... Enfin, si Swan ne lui avait pas déjà dit à quel point j'étais minable bien sûr... D'ailleurs c'est peut-être pour ça qu'elle n'avait pas trop fait de remarques ? ARRÊTE D'Y PENSER ! Tout va bien... RESPIRE.  

« Hey... » Souriais-je à Swan alors qu'elle sortait enfin des coulisses, toujours maquillée du spectacle, toujours à couper le souffle. Les mains dans les poches à défaut de savoir qu'en faire, je souriais bêtement, tremblant malgré moi. Elle était trop belle et j'étais trop stupide... Mais je ne pouvais pas garder le silence plus longtemps, pas maintenant que j'étais là... ASSUME ! « Tu... Tu as été parfaite. »

Finis donc pas articuler dans un petit soupir nerveux, passant une main dans ma nuque. Je devais avoir l'air tellement bête... Et j'avais tellement envie de simplement faire ce que mon ami m'avait conseillé :  Tu t'approches, tu prends son visage entre tes mains et tu l'embrasses.  Plus facile à dire qu'à faire... Je n'étais pas prêt. Mais ce n'est pas l'envie qui manquait...

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Swan Torres

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MessageSujet: Re: If You Only Knew... ❦ Swan Torres If You Only Knew... ❦ Swan Torres  EmptySam 14 Nov 2020 - 17:21

♛ If You Only Knew...

▼▲▼



« Attends, attends, attends ! Tu veux dire qu'il a même pas tenté de... ahem... tu vois ? » je pousse un profond soupir en me massant l'arête du nez. « Non.. il est partis... simplement partis. » je ne prend même pas la peine de lever les yeux vers Lucie, il émane d'elle une aura de jugement palpable à des kilomètres. Nous étions la veille de la grande première et les répétitions générales battaient son pleins dans la grande salle de l'hôtel Resort d'Ottawa. Comme la grande chef de cet orchestre d'un soir, installée dans les chaises qui se verront accueillir deux cents personnes demain, je scrute la scène pour veiller au bon déroulement du spectacle : musiques en adéquation avec les chorégraphies, faire en sorte que tout se lance dans les bons temps... j'aimais que tout soit carré et propre avant le grand jour. Malheureusement, j'avais beau fixer la scène intensément, je n'arrivait pas à me connecter. Mon esprit ne cesse de me renvoyer au soir du bal et à Nathan, m'empêchant de me concentrer sur l'instant présent.
« Bon, il t'as quand même embrassé, ce n'est pas rien ! » mon anxiété n'aidant pas, on peux remercier Lucie qui ne manque pas de remuer le couteau dans la plaie. Rien que de me rappeler du goût de ses lèvres sur les miennes, j'ai le coeur qui palpite et des étoiles dans les yeux. Notre étreinte si timide entre les murs de son appartement n'était pas aussi intense que ce baiser, et pourtant... il fut si bref. Comme si... comme si ça n'avait pas d'importance pour lui...
« Hum hum.. » je répond simplement avant de m'emparer de mon mégaphone : « Estelle, tu peux te décaler un peu sur la droite s'il te plaît ? On verra mieux tes mouvements si tu te détaches un peu du groupe! »
« Tu ne me dis pas tout, Swan... » je pose le mégaphone sur la chaise à côté de moi dans un soupire prononcé « Parce qu'il n'y a rien à dire! » je dit un peu vivement, presque en colère qu'elle insiste autant sur un point aussi sensible. Lucie sais tout de moi et me connaît par coeur depuis que j'ai l'âge de marcher. Elle est notamment au courant, mieux que personne d'ailleurs, de mes déboires amoureux et de la raison pour laquelle j'ai du mal à ouvrir mon corps aux gens. Mais Nathan est différent... du moins je le pensais. « Tu peux faire comme si ça n'avait pas d'importance, Swan! Mais tu ne dupes personne...  » je baisse les yeux un instant, brusquée par ses mots et par la prise de conscience que ça m'apporte. Elle sais où taper dans le coin de mon cerveau pour me faire réfléchir... c'est indéniable! « Mais c'est pas ça... » je marmonne, soudainement nerveuse en fronçant les sourcils. Comme disait si bien Lucie, j'avais tendance à me renfermer et faire comme si rien ne m'atteignait. Une armure de glace, garder la tête haute pour ne pas laisser entrevoir mon cœur touché par la douleur. « Tu sais que tu peux tout me dire, je ne vais pas te juger! » je prend une profonde inspiration en caressant mon front, en proie à une fatigue extrême dû aux derniers jours. Plus la première approchait, plus l'intensité et l'angoisse se faisait ressentir.
« Il... il m'a embrassé mais... c'était bizarre. Pas que c'était pas bien ! » je montre mon indexe pour l'empêcher de se faire des idées. Au contraire, même, c'était le baiser le plus tendre et doux que je n'ai jamais eu... « Mais... je sais pas... c'était bref.. il s'est enfuis si vite que je n'ai même pas eu le temps de réagir. » repenser à cette fin de soirée me donne l'impression qu'on pique mon coeur avec des aiguilles. « Comme si... comme s'il s'était sentis obligé, tu vois ? » je lui lance un regard de chien battus. « Genre, comme si c'était la trame à suivre, comme dans les films : tu raccompagnes  la nana à sa porte, tu la smack et tu rentres chez toi... » je déglutis difficilement, songeant notamment au courant de la soirée où il m'a présenté à Lily-Rose. Rose-Lily ? La dame médecin. Bref, je n'était même pas considérée comme une amie à cet instant, juste une accompagnante ordinaire... ni plus ni moins. Faisant s'envoler toutes les petites notes d'espoir que j'avais précieusement gardé en moi. 
« C'était comme si il n'avait pas vraiment envie, que c'était finalement juste pour être gentil... » je ramène les genoux contre mon torse et pose le front contre eux. « En plus de ça j'ai aucune nouvelle depuis cette fameuse soirée donc bon, ça laisse pas beaucoup de places à l'imagination ! » Lucie qui s'est souvent fait ghoster par des hommes après avoir passé la nuit avec devrait comprendre ce que je ressens. Sauf qu'on a même pas eu le temps d'allez plus loin, il est partis en me laissant comme ça dans l'entrée de ma résidence. Hop, on range la petite chez elle et on disparaît de sa vie! Contre toute attente, Lucie a une réaction qui me laisse sur le cul : « Tu ne crois pas que tu pars un peu vite en besogne ? » je la regarde, l'air profondément blasée en plissant les yeux « Tu as une autre interprétation à me donner ? Vas-y j'écoute ! » « Il est peut-être juste extrêmement timide! Enfin c'est l'image que je me fait de lui en vue de ce que tu m'as raconté ! » très perturbée par cette folle journée à ses côtés, je n'ai pas manqué de tout raconter à Lucie pour qu'elle me donne des conseils et avis sur la marche à suivre. Elle s'y connaît mieux que moi en relation amoureuse... moi qui n'ai eu qu'un homme et demi dans ma vie. Et demi parce que Nathan n'a finalement été qu'une brève aventure. Trop brève même.
« M'ouais mais si il avait voulu plus, il l'aurait montré non ? Je suis pas aveugle à ce point là, si ? » « Ma pauvre Swan, il faut vraiment tout t'apprendre en amour... » dit-elle, hilare. « Oh ça va hein! C'est facile pour toi qui fait tomber tout les mecs ! Excuse moi d'être encore un peu novice ! » je grogne en me laissant choir sur le dossier de mon siège, les poings sur les yeux. « Je sais bien ma belle, mais si ça se trouve il est dans le même cas que toi? Essais de lui envoyer un message! » je le regarde à travers mes doigts, l'oeil accusateur. « Pour que je passe pour une désespérée ? Hors de questions. » je m'étais déjà suffisamment ridiculisé comme ça. En même temps que nous abordons le sujet, mon téléphone se met à vibrer à côté du mégaphone. J'ai à peine le temps de bouger pour voir qui m'écrit à une heure aussi tardive que Lucie s'empare du petit combiné à la vitesse d'un chat. « Qu'est-ce que tu fais ? » je râle un peu en essayant mollement de récupérer mon téléphone de ses mains parfaitement manucurées. « Je provoque le destin! » dit-elle en hurlant dans le mégaphone qu'elle a dérobé au passage, faisant tournée les quelques têtes des acteurs sur la scène. D'un petit signe de la main, je leur dit de continuer de répéter pendant que mon amie, reposant distraitement le haut-parleur à côté d'elle, se met à réciter à voix haute :« " Salut, juste un petit message pour t'envoyer quelques ondes positives avant le grand jour. Je suis sûr que tu vas être géniale, tu peux dormir sur tes deux oreilles ! À demain, Nate. " Mannnw qu'il est craquant! » je hausse les épaules, voulant me donner un air détachée. Mon coeur joue des maracas dans ma poitrine même si je m'attendait à un message un peu plus personnel, plus.. comment dire.. quelque chose de plus attendrissant comme les messages que nous nous étions envoyé avant le bal. Là j'ai l'impression d'entendre un robot parler. Mais c'était quand même Nathan... et il voulait quand même venir demain soir! L'idée m'angoisse et me rejouis à la fois. 
« Qu'est-ce qu'on va lui répondre...? » demande la belle blonde avec un ton taquin dans la voix en déverrouillant le clavier. « Rien, ne répond pas... » je dit avec un peu de fierté en détournant les yeux. « Roh, fait pas comme ça, Swan! C'est bien d'avoir de la fierté mais faut savoir la doser. Tu veux vraiment finir ta vie avec vingt-cinq chat dans ton lit?! » je ris un peu, l'idée d'avoir autant d'animaux dans ma maison ne me déplairait pas. Mais Lucie semble si enthousiasme et croire à cette pseudo histoire d'amour que je ne peux plus l'arrêter quand elle est dans cet état. « Nooon... » je dit bêtement en roulant des yeux. « Parfait ! » elle s'exclame, ravis que son petit spitch ai fonctionné. « Doooonc euuuh... " Je suis contente de te lire, j'ai hâte de te voir demain! Gros bisous, fait de beaux rêves! " » je pique un fard, bien gênée que " mon " message sois aussi niais par rapport au siens. « T'es sérieuse ? » « Commence pas ou je rajoute un émoji coeur ! » je lève les mains comme dans un hold-up face à ses menaces et récupère mon téléphone. Non pas que ça m'embête d'être expressive envers Nathan, mais depuis ce silence radio j'ai la sensation que nous ne partageons pas les mêmes sentiments et je préfère ne pas me ramasser d'avantage. Mais savoir qu'il sera là demain me revigore, j'ai le sourire béat et je serre bêtement mon téléphone contre mon cœur. « Ha, voilà, c'est ça que je veux voir ! » elle m'ébouriffe les cheveux et s'empare à nouveau du dictaphone : « Ok tout le monde, c'était parfait! On se revois tous demain et en forme hein! Mais le plus important : a-mu-sez vouuuus!! » des cris, des applaudissements et des rires se font entendre après cette annonce. Le regard perdu dans le vide, le sourire aux lèvres, je regarde tout le monde s'afférer avec un sentiment de fierté non dissimulé. Tout va bien ce passer, c'est certains...

LE LENDEMAIN 

Tout se déroula très vite pour que je ne puisse prendre le temps de respirer.
La foule debout, les applaudissements. L'éclat des lumières qui embrasent ma peau. J'avais l'impression de planer, voltigeant entre le rêve et la réalité. Je n'entendait pas les applaudissements, prise dans l'étau d'une énergie si intense que la dopamine dans mon cerveau commence à me rendre parfaitement stone. J'entendait crier mon prénom mais pas moyen de savoir d'où ça provenait. J'avais chaud dans ma tenue : une jupe longue et un polo pour coller avec le style des années Grease. Une longue mèche s'échappe de ma queue de cheval en banane mais c'est le cadet de mes soucis ! Tandis que le directeur de l'hôtel prend la parole, Lucie me saute dans les bras accompagnée de toute la troupe. Elle avait été si radieuse dans son rôle de " Sandy " , une vraie déesse! Et je ne parle même pas de mes collègues et amis... je pousse un profond soupire de soulagement avant de me mettre à rire, prise d'assaut par des bisous et des câlins qui me viennent de toute part. Nous étions plus que des collègues et ça c'était vérifié ce soir avec ce magnifique spectacle où l'alchimie de groupe et la bonne entente était palpable jusque dans le public. Mon chef et mentor depuis tant d'années me propose le micro pour prendre la parole mais je décline son offre d'un signe de la main, le coeur au bord des lèvres. Si j'ouvre la bouche, je risque de me mettre à pleurer comme un bébé. Il se contente de me remercier, m'obligeant à faire une révérence toute seule devant tout le monde. C'est à cet instant que je le vis : au premier rang comme promis. Tout devint silencieux autour de moi, au ralentis. Il n'y avait plus que lui dans la lumière et mon coeur rata un battement. Je lui souris timidement avant de me remettre à ma place, le rideau s'abaissant pour nous séparer.

« Putain de bordel de merde, ça y est quoi ! » je cris avec soulagement en me laissant tomber sur le plancher de la scène encore chaude, vite accompagnée de mes collègues qui ne se gênent pas pour former une pyramide humaine sur mon petit corps frêle. Je ris jusqu'à en perdre la voix, soulagée que toute cette peur et ce stress soit enfin derrière moi. Même les petites erreurs durant le show n'a plus d'importance, c'est enfin terminé! Et ça c'est terminé en apothéose !

Dans les coulisses, nous ouvrons une bouteille de champagne dont je ne bois qu'une gorgée avant de me changer. Les connaissant, ils allaient faire la fête dans le premier bar branché qu'ils croiseraient. Ce n'était pas ma tasse de thé même si je mordait d'envie de fêter mon grand départ avec mes plus proches amis. Mais j'avais une autre idée en tête...
J'enlève mon costume et l'accroche bêtement à un cintre, me disant que je devrais forcément revenir demain pour tout nettoyer. Habillée d'une robe longue et d'un blouson en cuire, je sors des coulisses. L'adrénaline et la chaleur de la danse m'a donné chaud, je n'avait aucune envie d'enfiler un jeans.
« Hey... » le son de sa voix me coupe le souffle et mon estomac se retourne. Je baisse légèrement les yeux en me raclant la gorge, ramenant la hanse de mon sac à main sur mon épaule. « Hey... » je ne savais pas trop quoi dire ni quoi faire. Tout ce que je sais c'est que mon coeur brûle à nouveau en sa présence et j'ai envie de lui sauter au cou. La joie d'avoir enfin accomplis ma mission aidant fortement, j'ai envie de partager mon bonheur avec lui. Mais je ne sais plus si j'ai le droit de ressentir ça... « Tu... tu as été parfaite. » je rougis instantanément, prête à lui répondre mais une furie m'empêche de m'exprimer. Une furie à l'accent chantant qui s'appelle Lucie ! « Allez, bonne soirée Swan!! Et à demain !! » encore vêtue comme Sandy avec sa combinaison de cuire, elle s'arrête à la hauteur de Nathan et le dévisage avec un grand sourire « Oh, tu dois être le fameux Nate, c'est ça ? » demande t'elle de but en blanc sans prendre de gants. « Ravis de te rencontrer ! » elle me lance un grand sourire agrémenté d'un clin d'oeil « Tu as raison, Swan. Il est très mignon! BONNE SOIREEEEE » elle s'en va assez vite pour m'éviter de lui lancer mon sac en pleine figure. Quelle peste ! Je regarde Nathan en roulant des lèvres, le teint rougis par la gêne. « Fait pas attention, ils ont ouvert une bouteille de champagne dans les coulisses... »
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MessageSujet: Re: If You Only Knew... ❦ Swan Torres If You Only Knew... ❦ Swan Torres  EmptySam 14 Nov 2020 - 18:48

If You Only Knew... ♫♪
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Avais-je attendu longtemps debout comme un idiot à la sortie des coulisses ? Aucune idée... Pas assez pour me décourager en tous cas même si la petite voix dans ma tête m'avait maintes fois hurlé de fuir en me rappelant à quel point j'avais été stupide et à quel point je n'avais pas la moindre idée de ce que j'allais lui dire. J'avais manqué le coche non ? Il était trop tard pour sauver les meubles sans passer pour un parfait imbécile n'est ce pas ? J'avais imaginé des centaines de scénarios depuis hier, tous se terminant inévitablement par un fiasco mais certains plus agréables que d'autres. Hors de question de jouer au gars sûr de lui en tous cas, je n'avais pas les épaules pour et je voulais quand même éviter de... De trop gâcher les choses ?

Quoi qu'elle puisse penser de moi, de ce "nous" qui n'avait sûrement existé que dans ma tête, je ne pouvais pas me résoudre à la perdre. Même si c'était douloureux, même si nous n'avions eu qu'une petite parenthèse de magie en échantillon, je ne voulais pas y renoncer totalement. Être son ange comme je l'avais promis à défaut de pouvoir passer ce weekend à la montagne si elle ne se sentait pas de se trouver seule à seule avec moi. Ce que je ne pouvais que comprendre maintenant que j'avais plus ou moins avoué que... Que je voulais plus ? Je n'aurais pas dû tenter ce baiser, j'aurais dû rester l'ami qu'elle voulait... J'avais tout gâché comme un minable et sans même en profiter pour l'embrasser dignement. « Tu aurais au moins pu lui rouler une pelle ! » m'avait d'ailleurs élégamment fait remarquer mon meilleur ami lorsque je lui avais raconté le lendemain. Pas faux, j'aurais au moins pu emporter ça dans ma tombe...

Seulement je n'avais eu que le courage de m'avancer maladroitement pour déposer un micro baiser sur ses lèvres avant de lui sourire nerveusement, de lui glisser un « Bonne nuit » timide puis de partir comme le lâche que j'étais. Bravo Nate, très élégant et surtout atrocement romantique ! Déjà que j'étais un peu plus jeune qu'elle la pauvre Swan devait à présent vraiment me prendre pour un ado attardé qui nourrit l'espoir secret de sortir avec la fille la plus belle de la promo... Pathétique. Et je l'étais encore plus d'être là, fidèle au poste, sourire aux lèvres comme si elle pouvait me pardonner d'être aussi con. Il fallait au moins qu'elle me colle une baffe, c'était au moins ce que je méritais... Pour avoir eu l'audace de lui voler ce baiser, pour l'avoir raté, pour avoir fait le mort et pour être là comme si de rien était. Carton plein...

Quoi qu'il en soit il est à présent trop tard pour fuir puisque Swan apparaît enfin, me coupant le souffle et les jambes au passage. Comme trop souvent en sa présence, ja bafouille, ne sachant quoi dire ou quoi faire. Son regard fuyant ne m'aide pas, pas plus que de la voir resserrer un peu son sac sur son épaule ou de l'entendre se racler la gorge. Ok, message reçu, elle se protège déjà d'un nouveau baiser sauvage... MAIS QUEL NAZE BON SANG ! Elle ne pouvait clairement pas réagir autrement, j'avais sûrement rêvé le petit sourire que j'avais vu sur scène. Deux cent personnes et j'avais eu la bêtise de croire que c'était à moi que son petit regard c'était adressé... Plus pathétique tu meurs... Mais j'étais là maintenant, je devais dire quelque chose et c'est un compliment sincère qui franchit miraculeusement mes lèvres avant que nous soyons brutalement interrompus (ou sauvés ?) par une tempête blonde.

« C'est... Oui, c'est moi. » Souriais-je, surpris par son aisance et cette façon qu'elle avait eu de me détailler. « Plaisir partagé. »

Répondis-je, tentant de paraître un peu plus assuré sans trop de succès. Je n'avais pas la moindre idée de qui était cette fille mais visiblement elle savait parfaitement qui j'étais et la suite fit tomber mon cœur dans le fond de mes chaussette : « Tu as raison, Swan. Il est très mignon. » QUOI ? J'ai mal entendu, mal compris, ce n'est pas possible autrement ! Elle lui a parlé de moi ? Elle a dit que j'étais mignon ? NE T'EMBALLE PAS ! Mignon on te l'a déjà servit et c'était jamais bien brillant ! Mignon c'est comme dans « T'es mignon mais tu m'intéresse pas. » Ça ne pouvait être que ça... Elle lui avait dit « Il est mignon mais c'est pas mon genre et maintenant je ne sais pas comment m'en débarrasser... » Quoi d'autre ?

« Hein ? » Demandais-je, revenant sur terre alors que la voix de Swan se fait entendre. J'avais complètement déconnecté, le cœur au bord de l'implosion et le cerveau fumant. CALME TOI ! « Oh ne t'en fais pas... » Repris-je, sa phrase enfin arrivée à mon cerveau. Je secouais doucement la tête, tentant un sourire. « D'ailleurs tu dois sûrement avoir prévu de fêter ça avec eux je... Je voulais juste te féliciter. »

Et te dire que je suis désolé pour le bal ? Te dire que je suis une merde ? Te dire que je tiens trop à toi pour pouvoir te l'avouer ? Tant de choses en fait... Mais elle a mieux à faire que de subir mon ignoble présence. Après tout, elle est un magnifique cygne où je ne suis qu'un vilain petit canard.

« Et te dire que Spielberg n'était malheureusement pas dans la salle mais qu'il aurait clairement été conquis. »

Ajoutais-je avec un petit sourire maladroit, faisant référence à nos messages d'avant bal, cette belle époque où tout était simple entre nous... Comme j'aurais aimé pouvoir revenir en arrière ! Si seulement j'étais moins bête ! Mais trop tard, le mal était fait et il ne me restait plus qu'à espérer pouvoir au moins regagner un petit peu de son amitié. C'était tout ce que je voulais, juste être ami, juste l'avoir dans mon univers... Masochiste oui, mais qu'y pouvais-je ?

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MessageSujet: Re: If You Only Knew... ❦ Swan Torres If You Only Knew... ❦ Swan Torres  EmptySam 14 Nov 2020 - 19:36

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Debout sur les planches du fabuleux théâtre de l'hôtel resort d'Ottawa, je me sentais comme Nicole Kidman dans le film Moulin Rouge, la leucémie en moins. Même si je doit reconnaître qu'avoir croisé le regard de Nathan dans le public a suffit à me provoquer une mini rupture d'anévrisme dans le coeur. Oui, je sais, en règle général c'est dans le cerveau que ça ce passe. Mais là, quand ça le concerne, tout mes organes sont connectés au coeur et ne répondent plus que par ses ordres.
A mon grand regret parfois...
Que pouvais-je faire à présent ?
Je ne pouvais pas plus reculer, son regard m'a transpercée le coeur de part en part, ne laissant aucun répit. Je voulais m'enfuir loin, éviter de me confronter à une conversation qui sera probablement très gênante, je n'ai jamais aimé ça les confrontations. Déjà petite j'évitais de créer des problèmes pour ne pas avoir à les résoudre en face à face... imaginez mon état à cet instant précis.
Mais je ne pouvais plus faire autrement, on s'est embrassé du regard et je ne pouvais plus l'ignorer, il m'avait envoyé un SMS l'autre soir. Une part de moi ne voulait pas faire comme si de rien était, bien trop heureuse de le voir honnorer sa promesse.
Finalement, tout me ramenait à lui : que ce soit dans le florilège de mes pensées où il occupait une place grandissante, ou à la porte de l'entrée des artistes donnant sur l'extérieur de la salle, sur le côté jardin de la scène. Mon coeur l'aperçoit bien avant mes yeux, battant à la chamade comme au premier jour. Je ne manque pas de le détailler de la tête au pieds en me mordillant la lèvre avant de baisser les yeux. Il est si craquant avec sa chemise blanche, je doit éviter de le regarder trop longtemps sinon il va me trouver louche...
Je ne savais plus quoi penser. Son absence m'avait laissé un goût amer dans la bouche, achevant le peu d'espoir que je mettais en cet éventuel " nous " . S'il avais déjà fait toutes les tentatives du monde pour me prouver que je ne l'intéressait pas, le ghost était de loin la meilleure solution.
« Hey... » nous avons à peine le temps d'échanger deux mots qu'une petite furie blonde à l'accent Texan passe la porte des coulisses. Lucie a toujours été la plus à l'aise de nous deux avec les hommes, elle le prouve encore une fois ce soir en se présentant à Nathan sans langue de bois. Elle aurait pu s'arrêter là, mais c'est mal connaître mon amie au sourire ravageur : « Tu as raison, Swan. Il est très mignon. » PARDON?! C'est de la haute trahison ça! Je n'ai pas le temps de réagir à ses mots qu'elle s'enfuit presque en sautillant, nous faisant un signe de la main sans se retourner. Elle a de la chance qu'elle m'a prise de court tiens! Traîtresse! On va voir si je ne vais pas te laisser tout ranger toute seule demain, tiens.
« Fait pas attention, ils ont ouvert une bouteille de champagne dans les coulisses... » je dit pour excuser ses mots d'un air qui se veux nonchalant en la regardant partir. Au contraire, ma voix monte si fort dans les aiguë que je crois que je vais m'étrangler. Si je m'attendait à ce qu'elle vende la mèche au sujet de Nathan! Canaille. Je défait ma queue de cheval qui ondule sur mes épaules à cause de la coupe vintage exagérément laquée.
« Hein ? Oh ne t'en fais pas... » décidément, je ne me remet toujours pas de ce sourire. Est-ce que tu es venue pour encore me torturer, Nathan Carter ? « D'ailleurs tu dois sûrement avoir prévu de fêter ça avec eux je... Je voulais juste te féliciter. » je met un temps à répondre, un peu déçu qu'il en vienne à ces conclusions. Nous allons donc faire comme si de rien était et vivre notre vie chacun de notre côté ? Etonnement ça ne m'arrange pas et j'en ai même le coeur serré. « Non, j'ai bu un coup avec eux en coulisse mais je ne vais pas les suivre... » je dit simplement pour ne pas avoir à expliquer que je ne suis pas trop boîte de nuit. Et l'idée de faire la fête avec le coeur aussi lourd ne me donne pas du tout envie.
« Et te dire que Spielberg n'était malheureusement pas dans la salle mais qu'il aurait clairement été conquis. » je hoche doucement la tête en souriant sans vraiment vouloir sourire. Qu'il fasse référence à nos messages partagés avant le bal ça me fait un peu mal. J'ai l'impression qu'ils appartiennent à une époque qui n'existe plus, une époque où j'étais heureuse rien qu'en lisant ses mots parce que j'espérait que... j'espérait que... je voulais qu'il lise à travers les lignes. Ou du moins qu'il ressente lui aussi cette énergie dévastatrice à chaque fois que l'on se touche... 
« Pourquoi tu ne m'as pas écrit Nathan..? » je demande avec un brin de tristesse dans la voix, préférant ignorer ses mots. Je n'ai pas envie de tourner autour du pot, c'est déjà suffisamment dur comme ça. Le voir comme ça en face de moi, l'envie de me blottir contre lui et de pleurer... c'est trop dur de résister. L'empreinte qu'il a laissé sur mon âme est si profonde que j'ai du mal à respirer. Je voudrais lui crier que je ne comprend pas, que je pensais que tout allait bien, qu'il m'aimait bien... jusqu'à ce qu'il disparaisse.
« J'ai pas vraiment compris pourquoi tu m'as ignoré pendant cette semaine.. » je dit finalement en baissant les yeux et glissant une mèche derrière mon oreille « Je pensais que... enfin... je croyais que ça allait ? » je peine à trouver mes mots sans trop en dire, préférant classer le baiser sous silence radio. A mes yeux ça n'avait rien à voir, je ne comprenait juste pas sa réaction. Avais-je fait quelque chose de mal ? Dit quelque chose de déplacé durant la soirée ? L'anxiété que j'ai en moi m'a fait cogiter longuement, m'empêchant parfois même de dormir...
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MessageSujet: Re: If You Only Knew... ❦ Swan Torres If You Only Knew... ❦ Swan Torres  EmptyDim 15 Nov 2020 - 7:45

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L'amie de Swan était certes jolie mais ce n'est pas pour cette raison que j'eu soudain envie de me liquéfier sur place. En réalité, elle n'était pas mon genre... Plus personne ne semblait l'être depuis que mon regard avait croisé celui de celle qui hantait à présent toutes mes pensées. Non, ce malaise soudain était dû à tout autre chose, un nouvel élan d'espoir dévastateur qui s'était emparé de mon cœur en pétrifiant mon corps. Hors ce n'était sûrement qu'une plaisanterie ou pire encore, une pique emplie d'acide visant à me rappeler à quel point j'avais été pathétique... Swan avait sûrement tout raconté à son amie, à quel point j'étais stupide et ridicule, à quel point j'avais cru pouvoir attendre plus de sa gentillesse. J'avais envie de mourir, de disparaître six pieds sous terre tant cette simple idée me faisait souffrir. Je savais que je ne pouvais rien espérer de Swan mais penser une seule seconde que j'avais perdu jusqu'à notre amitié me rendait malade. Moi qui avais cru pouvoir être son ange il avait fallut que je me laisse emporter par l'euphorie de la soirée... Il avait fallut que je rompe la distance de sécurité... Tout ça pour un baiser certes médiocre mais qui m'avait semblé merveilleux. Le simple goût de ses lèvres, la chaleur de sa peau... Je frissonnais rien que d'y penser, le revivais encore et encore, regrettant de ne pas avoir réclamer plus quitte à tout perdre.

« Tu dois être épuisée... »

Répondis-je, presque dans un murmure, presque comme si c'était une excuse de plus. Pardon d'être là, de faire barrage... Je ne suis décidément qu'un gros nul incapable de faire bien les choses, t'empêchant même de rentrer rapidement chez toi pour prendre le repos que tu mérites. J'ai soudain très envie de me pendre au lampadaire, sentant mon cœur au bord de l'implosion et mon corps terriblement statique. Je ne sais pas quoi faire de ma carcasse, j'ignore même quoi dire... Alors, comme toujours, je me réfugie derrière l'humour, la première bêtise qui me vient dans l'espoir de détendre l'atmosphère sans dégoupiller une grenade au passage. Parler de nos messages est pourtant terriblement douloureux, vestiges de cette époque pourtant récente où tout allait bien dans le meilleur des mondes. Rappel acide de ce qu'aurait pu être notre relation si je n'étais pas le premier des imbéciles... Réclamer plus alors que j'avais déjà tant ? Il fallait vraiment être con. Ce n'était pourtant pas sorcier, il aurait suffit que je garde mes mains dans les poches, que je respecte sa gentillesse...

Son silence soudain fut la pire des punitions mais un juste retour du mien. J'aurais dû assumer, au moins m'excuser par message, lui dire à quel point... Je regrettais ? Sauf que c'était faux ! Je ne regrettais absolument pas ce baiser, loin de là même ! Il avait été bref mais enivrant, court mais si merveilleux ! La seule chose que je regrettais c'était d'avoir été assez naïf pour croire une seule seconde qu'elle pourrait ressentir la même chose pour moi... Quoi qu'il en soit, je m'attendais donc à de la colère, une colère qui aurait été on ne peu plus légitime en vue de ce que j'avais fait. Je l'imaginais déjà me hurler dessus que j'étais monstrueux, qu'elle se sentait horriblement mal de m'avoir fait confiance pour qu'au final j'en profite, qu'elle regrettait tout, de notre câlin à l'appartement à ce baiser, qu'elle ne voulait plus jamais me voir. J'étais prêt... Enfin non mais je m'y attendais. C'était normal, c'est tout ce que je méritais. RESPIRE NATE, prends même une bonne inspiration car la tempête qui t'attend va sans doute te traumatiser à vie et tu risque même de t'y noyer...

Malheureusement pour moi, la vérité fut pire encore car ce n'est pas de la colère qui apparut dans sa voix mais de la tristesse. Légère mais bien présente qui fut comme un coup de poignard dans mon cœur. Sa question était pourtant tout aussi légitime que la colère à laquelle je m'étais attendu. C'est même la première chose qui aurait dû me venir à l'esprit dans mes scénarios catastrophe amis rien... J'avais tout imaginé sauf ça. Pour moi elle ne pouvait qu'avoir été soulagée de mon silence ! Un homme qui vous embrasse sans votre accord on ne le rappelle pas ! On prie même pour ne jamais le revoir ! On le maudit, on lui envoie le mauvais œil mais on ne s'inquiète pas de son silence. Mon cœur déraille mon cerveau fond, je ne sais plus quoi penser, quoi faire. J'avais prévu de me mettre au sol pour la laisser me frapper mais là ? Là je suis désemparé, incapable de mettre des mots sur ce silence que j'avais gardé par décence aussi bien que par peur. Hypnotisé par sa beauté et traumatisé par sa question, je ne peux que la regarder, toujours dans ce silence que je semble trop bien maîtriser. J'ai envie de parler mais je ne sais quoi dire.

Elle reprend, relançant instantanément mon cerveau à mille à l'heure : « je croyais que ça allait ? » Que voulait-elle dire par là ? Parlait-elle de notre amitié, du bal, du baiser ? J'avais l'impression que tout mon corps tremblait au rythme effréné de mon cœur qui semblait vouloir s'échapper de ma poitrine. Gorge sèche, estomac retourné, il me faut quelques longues secondes pour trouver le courage de formuler ne serait-ce qu'une idée de réponse. Trop de sentiments se mélangent, trop de peurs aussi... Comment interpréter ça ? Ai-je raison d'y sentir une brise d'espoir ? Non, je suis idiot, je n'ai pas la moindre chance avec elle... Et la façon qu'elle a eu de prononcer mon prénom cette fois m'a tout bonnement glacé le sang... Mais je ne peux pas me taire, je lui dois des explications, il faut au moins que je fasse ça, que j'assume ça. Je déglutis péniblement, incapable de trouver la force de chercher son regard afin d'y poser le mien. Une grande inspiration, courage fuyons.

« Je pensais que tu ne voudrais plus entendre parler de moi après... Après ça... » Parvins-je à sortir dans un seul souffle avant de me pincer les lèvres puis de relever enfin un regard désolé vers elle. « Je n'aurais pas dû Swan, je suis tellement désolé d'avoir cru une seule seconde que je pouvais... » Ajoutais-je, secouant doucement la tête, désespéré par ma propre stupidité. « Tu... Tu crois qu'on peut reprendre à zéro ? »

C'était presque une supplique à ce stade mais je ne pouvais pas ne pas lui demander. J'avais besoin d'elle dans ma vie, j'aimais trop sa présence, son sourire, son parfum... Elle allait dire non de toute évidence, maintenant qu'elle savait ce que je ressentais, il était normal qu'elle préfère me fuir... Mais sa dernière question m'avait donné le courage de lancer l'idée. Un retour à zéro, un retour à cet avant bal si merveilleux qui m'avait atrocement manqué pendant une semaine. Hors je n'avais pas eu le choix, je n'avais pas pu faire comme si de rien n'était sans en parler avant... C'était chose faite, j'étais désolé... J'avais très envie de recommencer mais j'étais prêt à ne plus jamais la toucher en échange de son amitié... J'étais prêt à tout pour retrouver son sourire, pitié Swan, dis oui s'il te plait.

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MessageSujet: Re: If You Only Knew... ❦ Swan Torres If You Only Knew... ❦ Swan Torres  EmptyLun 16 Nov 2020 - 12:54

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▼▲▼



Je regardait Lucie s'éloigner en soupirant, convaincue qu'elle ne faisait pas des passes dé simplement pour me faire enrager. Ce n'était pas son genre même si elle adore faire tourner les gens en bourrique...
Elle était bien consciente de mon incapacité à entreprendre quelque chose émotionnellement, surtout depuis la disparition d'Alfonso. Depuis ce jour, je n'étais qu'une catastrophe ambulante, une vraie novice de l'amour en comparaison à mon amie et à son palmarès florissant. Si elle avait voulue, elle ne se serait pas gênée pour faire du gringue à Nathan sous mes yeux, mais elle savais pertinemment que tout ça me tenait étrangement à cœur. Bien que je sois assez pudique sur mes sentiments, je ne pourrais pas supporter que quelqu'un d'autre s'approprie le coeur de Nate. Bien que par cette distanciation étonnante que nous mettons entre nous, j'avais l'impression de le perdre peu à peu. Il me semblait si inaccessible à présent, comme si sa vision était altéré par du dégoût ou de la gêne envers moi. Voilà pourquoi je ne voulais pas tomber amoureuse de Nathan Carter : la perspective de faire face à un rejet me mettais dans un état proche de la déprime. Malgré moi et mes réticences, je venais d'offrir mon âme et un morceau de mon cœur à quelqu'un qui ne voulait que d'un peu de compagnie. Je m'en voulais de faire de tels raccourcis mais je ne pouvait pas penser autrement, des millions de questions me taraudent depuis ce baiser volé.
« Tu dois être épuisée... » je haussais légèrement les épaules, répondant seulement de mon sourire pour ne pas paraître trop froide. L'épuisement était plus psychologique que physique, de part mon anxiété et mes interrogations sans réponses. Je me sentais ridicule d'avoir pensé une seule seconde pouvoir être plus qu'une simple connaissance aux yeux d'un garçon trop bien pour moi. J'avais agis différemment de ma véritable nature en faisant des plans sur la comète, me rattachant à ce je ne sais quoi, cette infime petit espoir au travers de sourires et de rapprochement. Tout nos souvenirs et nos SMS étaient sans équivoques finalement...? J'étais la seule à me crisper de bonheur en lisant ses mots tendres et nos emojis sans tabous ? Visiblement...
Finalement, le désespoir laissa place à la tristesse et la colère, je laissait mes sentiments s'écouler dans un flot d'incompréhension.
« Pourquoi tu ne m'as pas écrit Nathan..? » lançait-je d'un coup, me laissant tout le loisir de me ridiculiser un peu plus. L'espoir était vain tout compte fait, je n'avait plus rien à perdre. Il fuyait mon regard comme un enfant, je connaissait bien ce comportement : je le voyais souvent quand j'interrogeais mon groupe pour savoir qui avait lancé la poupée de Sally dans la piscine ou encore quand des micros, des masques pour le spectacle. Bref, ces petits monstres adoraient lancer des affaires dans la piscine extérieur. Mais voir ce comportement chez Nathan me brisait le coeur, me confortant un peu plus dans mes sentiments fragilisés par sa disparition soudaine.
« Je pensais que tu ne voudrais plus entendre parler de moi après... Après ça... » la tristesse laisse place à de l'incompréhension, je l'observe avec une mine songeuse. 
« Je n'aurais pas dû Swan, je suis tellement désolé d'avoir cru une seule seconde que je pouvais... » est-ce qu'il est entrain de me faire comprendre qu'il regrette... de m'avoir invité au bal ? Penaude, j'ai la gorge asséchée par l'angoisse et la tristesse que ses mots me provoquent. Quand il disait être heureux de venir avec moi, que je serais parfaite... il disait ça par ... gentillesse...? Je lui faisait sans doute pitié avec mes histoires de spectacle, il voulait simplement être gentil. Mais ... le baiser ? Les larmes me brouillent la vue et c'est à mon tour de baisser les yeux pour qu'il ne lise pas la déception dans mon regard. Je me sentais humiliée d'avoir pu croire que quelque chose était possible entre lui et moi. Ça m'apprendra à m'ouvrir aux gens et à laisser quelqu'un passer aux travers de mes failles.
« Tu... Tu crois qu'on peut reprendre à zéro ? » si quelqu'un m'avait donné un coup de pieds dans le ventre, ça ne m'aurait probablement pas fait plus mal que ses paroles. Il voulait certainement tout oublier : le bal, les textos, sa présence dans ma vie. Ce baiser qui m'avait tant fait rêver toute la nuit, donnant une chance à mon coeur d'espérer plus de lui. Nous ne serions plus que Swan et Nathan, des connaissances pareilles à des inconnus. Ni plus ni moins. Juste comme au départ pour que je ne l'embête plus... Ce qui explique sa présence ici. Il veux avoir la conscience tranquille pour pouvoir vivre sa vie comme il l'entend. Quelle idiote je suis... 

« Ce n'est pas juste... » je lance après un long silence, le coeur serré en un point noir et ardent. « Tu... tu ne peux pas me faire ressentir tout ça pour après quémander de tout effacer, Nathan. » je fronce les sourcils et croise les bras sur mon ventre, la nausée pointant. Je me sent ridicule, il va finir par se moquer de moi et me trouver encore plus idiote que je ne l'ai déjà été. « Je ne suis pas un putain de robot, je ne peux pas me reboot et faire comme si de rien était. Comme tu n'avais pas le droit de m'embrasser pour revenir et me demander qu'on oublie, qu'on passe au dessus.. » foutu pour foutu, autant que je déballe ce que j'ai sur le coeur, mes déboires comme mes sentiments. Je me sentais si bête et si humiliée, surtout qu'il s'agissait du colocataire d'Ezra... j'allais devoir me défaire de mon amitié avec elle pour ne plus avoir à le croiser..? Je le regarde droit dans les yeux finalement, tentant d'ignorer l'électricité statique qui fait chavirer mon coeur. Ce que je peux me détester de ressentir autant de tendresse pour quelqu'un qui s'en moque. « Et le pire de tout, je n'avait pas le droit de m'autoriser à y croire.. » une boule se forme dans ma gorge et je lutte pour ne pas pleurer. Je ne voudrait pas lui donner cette satisfaction. « Je.. » l'adrénaline me fait rire d'un rire sans joie. Un rire faux et déraillant, proche de la folie « J'aurais préféré que.. j'sais pas.. » je tend les bras comme pour représenter l'incompréhension avant de les faire claquer sur mes cuisses. « Finalement , moi qui pensais me torturer l'esprit, je n'était pas loin de la vérité : comment tu pourrais ressentir quelque chose pour moi ? » je resserre la prise sur la hanse de mon sac, accablée par les remords et les tourments. « Je m'en veux d'avoir été aussi idiote et penser que ça pouvait être réciproque.. » je lève la tête pour compenser de mon état, me donner l'air sure de moi malgré l'étrange blessure pareille à une brûlure qui embrasse mon coeur et mes poumons. Je m'avance vers lui et passe à côté sans le regarder pour m'éloigner, essayant de rester forte et digne même si j'avais envie de mourir, que l'on m'achève rapidement pour ne plus ressentir cette douleur lancinante. Il avait simplement tenté d'être gentil avec moi, cette invitation au bal, ce câlin... rien n'avait d'importance pour lui. Il voulais juste... se faire pardonner pour la farine, me faire sourire, me redonner un peu de baume au coeur pour ne pas que je pense au spectacle ? Une quête digne et désintéressée, des signaux que je me suis inventé de toute pièce. Et ce baiser... du mensonge, il s'est sentis obligé parce que mes propres signaux le suppliait ? Bref, ce n'était pas de la faute à Nathan, je m'était juste enflammée, la détresse de cette tendresse nouvelle qui me faisait envie... 

 
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MessageSujet: Re: If You Only Knew... ❦ Swan Torres If You Only Knew... ❦ Swan Torres  EmptyLun 16 Nov 2020 - 13:58

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C'était légitime, je méritais cette distance, sa colère... Alors pourquoi était-ce si douloureux ? Pourquoi son regard soudain si froid à mon égard me perçait-il le cœur à ce point ? J'avais envie de mourir afin d'abréger cette souffrance si insoutenable, envie de partir d'ici pour ne plus subir ce regard qui me tordait les entrailles. Elle était magnifique, comment avais-je pu croire une seule seconde que mes sentiments pouvaient être réciproques ? Mais surtout... Comment avais-je pu croire que je ne ressentais rien pour elle !? C'était pourtant évident et ça l'était depuis le début ! Les frissons dans mon cœur quand nos regards se croisaient, le sourire niais déclenché par le sien, les décharges électriques à chaque pseudo contact... Ce n'était pas juste de l'amitié, c'était... C'était trop nouveau et bien trop effrayant. Trop douloureux aussi, la preuve en est.

Détruit, au fond du gouffre, je trouvais néanmoins le courage d'articuler quelques phrases maladroit pour lui offrir une explication à mon silence. J'avais merdé à tellement d'égard que de simples excuses ne pourraient jamais suffire... Et ma supplique finale était tout aussi ridicule que futile. Comment pourrait-elle me pardonner d'avoir foiré à ce point ? Comment pourrait-elle envie de me revoir maintenant qu'elle savait ? Non, j'avais réellement tout perdu... Ce qui n'était peut-être pas plus mal après tout car l'avoir comme simple amie aurait été la pire des tortures. L'envie de la toucher, l'envie de l'embrasser encore... Je n'aurais sûrement pas pu y survivre, pas plus que je n'aurais pu prétendre que ce n'était pas là. Mon attirance pour elle était plus forte que ma logique, s'était me mentir à moi-même de croire que je pouvais n'être que son ange alors que je voulais plus. Tellement plus... Quel con.

Et visiblement je l'étais bien plus que je ne pouvais l'imaginer en vue de sa réaction fort inattendue. Croyait-elle vraiment que... Que je regrettais ? Parlait-elle réellement de ressentir des choses pour moi qui allaient au delà de l'amitié ? Avait-elle eu envie de plus elle aussi ? Scotché, mon cœur battant à tout rompre, je la regardais, la bouche légèrement ouverte et parfaitement incapable de répondre ou de bouger. Mon cerveau fumait dangereusement, prenant chacun de ses mots de plein fouet avant de lancer une analyse bien trop complexe pour que mon cœur ne puisse suivre. Trop d'information, trop de rêve, trop d'illusions... Ou pas ? Je ne savais plus, partagé entre l'envie de me jeter sur elle ou de simplement tomber à genoux tant je sentais mes muscles tendus et mon corps fébrile. J'avais presque envie d'en pleurer de joie si... Si je ne me lançais pas bêtement dans une mauvaise interprétation ?

J'avais l'impression d'être sur le bord de l'implosion, paniqué à l'idée de pouvoir mal comprendre ce qu'elle voulait dire par là. Je n'en serais pas à une première mauvaise interprétation de signes, surtout la concernant... C'est fou à quel point je m'emballais vite quand ça la concernait, à quel point mon cœur s'empressait de voir des choses que mon cerveau tentait de réfuter pour m'éviter de trop souffrir. Mais son « M'autoriser à y croire ? » fut comme un coup de poing dans mon cœur. Alors elle aussi ? Un léger sourire incrédule naquis sur mes lèvres bien que je restais incapable de réagir davantage. Je tremblais, ne parvenant pas à croire ce que j'entendais. C'était atroce de se sentir heureux à ce point en étant parfaitement incapable de bouger pour le prouver. Jamais je ne m'étais senti aussi bien et aussi... Étrange à la fois. Tétaniser toujours à l'idée de m'emballer pour rien, à l'idée de tout faire foirer encore une fois.

« Comment tu pourrais ressentir quelque chose pour moi ? »  

Mon cœur explosa littéralement alors que mes genoux manquaient de se dérober sous mon poids. Alors c'était vrai ? Je n'avais pas rêvé cette tirade ? J'avais bien compris ? Swan avait cru que je regrettais tout ce que nous avions vécu ? Comment pouvait-elle y croire ne serait-ce qu'une seule seconde ? J'étais tellement pathétique quand elle était autour de moi : le sourire idiot, la gêne, mes joues rougissant au moindre contact ! Je me trouvais si flagrant ! Mais ce n'était peut-être qu'illusion là aussi ? Dieu comme je m'en voulais qu'elle puisse croire ça ! Comme je m'en voulais de lui avoir fait tant de mal alors que... Alors que nous aurions pu nous faire tant de bien en étant un peu plus confiant ! J'avais envie de me pincer, de me coller des baffes même mais j'étais toujours transit de bonheur, le cœur en vrac, le cerveau en compote.

Si bien que je ne fus pas capable de réagir avant elle... NON ! Non Swan ne part pas ! RESTE ! Je ne suis qu'un idiot ! Je ne regrette rien à part de ne pas avoir eu le courage de te dire que je tenais à toi ! Je ne regrette notre baiser que parce que j'aurais voulu le prolonger, le rendre plus... Plus représentatif de mes sentiments ! Pardon de t'avoir fait mal alors que... Alors que j'étais dans le même état que toi sans le savoir ! Seulement aucun mot ne parvint à franchir mes lèvres alors qu'elle partait déjà, passant juste à côté de moi sans un regard. Je... Quoi ? Non ! Il fallait que je fasse ou que je dise quelque chose ! Nous ne pouvions pas tout perdre aussi bêtement et alors que nos sentiments étaient visiblement réciproques ! Pas le temps pour les grands discours, je n'étais de toute façon pas doué pour ça... Il fallait faire la seule chose censée qu'il y avait à faire. Cette chose que j'aurais dû faire bien avant.

Dans un élan d'espoir désespéré, je me retournais vivement pour attraper sa main. Pas de brutalité, juste assez fort pour la retenir, pour lui prouver que ce n'était pas un geste anodin, que c'était quelque chose que je voulais profondément. Mon cœur battait si fort que j'avais l'impression... L'impression d'être un cœur géant, que tout mon corps battait à son rythme. Je ne veux pas qu'elle parte. Jamais. C'est sûrement trop tôt pour vouloir une chose pareille mais j'en suis intimement convaincu. Pas de mot Nate, ne prends pas de risques, tu sais que tu vas en faire trop. Soit, je l'attire donc vers moi avec une fougue que je ne me soupçonnais pas. Un coup un peu sec mais étrangement tendre pour qu'elle finisse enfin dans mes bras. TAIS TOI ET AGIS ! Ma main libre se pose délicatement sur sa joue alors que mes yeux se perdent dans les siens. Quelques secondes à peine, comme pour vérifier que j'avais le droit... Plus d'hésitation, j'en avais eu envie trop longtemps, je ne voulais plus perdre de temps.  

Avez-vous déjà vécu un feu d'artifice interne ? C'est très particulier. Pas désagréable pour autant mais si intense ! L'impression que tous vos organes explosent un à un, que vos muscles s'évaporent... C'était exactement ce que je ressentais à présent, alors que mes lèvres s'étaient enfin posées sur celle de Swan, cette fois avec bien plus d'aisance voire même une certaine voracité que je ne regrettais pas le moins du monde. Je voulais lui prouver à quel point j'avais envie de ça, à quel point il n'était pas question de gentillesse ou de charité. J'avais rêvé secrètement de ce moment depuis notre première rencontre, n'en ayant été conscient que depuis l'étrange rencontre qui avait engendré mon invitation au bal. Et si ses sentiments n'étaient sûrement pas aussi réciproques que les miens, je ne voulais pas manquer cette chance de goûter au bonheur. Un peu égoïste sûrement, dangereux aussi mais tant pis, j'étais prêt à tout.  

Comme à chaque fois que nous étions proches, le temps s'était arrêté. Il n'y avait plus que la chaleur de son corps contre le mien, ses lèvres douce sur les miennes, son odeur enivrante... S'il y avait du monde autour de nous ? Si l'univers avait des limites ? Aucune idée et ça n'avait pas la moindre importance, j'étais au paradis. Les yeux clos, je voulais que ce baiser ne s'arrête jamais tant il était à la fois doux et passionné, tant il était encore plus parfait que je n'avais pu le rêver. Mon meilleur ami avait raison : Swan me faisait plus d'effet que "toutes" mes ex réunies et ce moment en était la preuve le plus parfaite qui soit. J'étais littéralement en feu tout en étant dans un cocon si confortable que je ne voulais jamais en sortir... Un paradoxe d'une intensité exquise. Mais il fallait bien respirer un jour, revenir un peu sur terre au moins pour le plaisir de pouvoir la regarder à nouveau. Ce que je fis avec émotion, posant finalement mon front contre le sien, le souffle court. Ma main était toujours sur sa joue, trop bien pour en partir...

« Cette fois je ne suis pas désolé. » Murmurais-je, mon sourire étant encore plus béat qu'avant. « Bien que j'aurais dû faire ça depuis longtemps... »

Ouais... J'étais un peu désolé quand même mais la montée d'adrénaline que je sentais encore pulser dans mes veines m'avait donné un semblant de confiance. Je ne regrettais tellement pas ce baiser là ! Et j'avais déjà tellement envie d'un autre, puis d'un autre... Mince, j'étais déjà accro à elle. Non pas que ce soit une grande surprise remarque, je me savais condamné depuis bien longtemps, ignorant juste quel était mon sort exactement. Mais celui-ci m'allait bien mieux que d'être condamné à être un simple ami, je ne pouvais pas le nier.  

« J'avais espoir de t'offrir un verre pour célébrer ton succès avant que tu ne sois kidnappée par la presse... Tu penses que c'est possible ? »

Demandais-je, me sentant encore totalement chamboulé par ce baiser et l'ascenseur émotionnel qui avait précédé. Le feu d'artifice interne n'était pas terminé et il y avait fort à penser que ce n'était pas prêt de se finir... Tant pis, vivre un feu d'artifice permanent ne me dérangeait pas tant que c'était avec elle.... J'étais l'homme le plus chanceux et le plus heureux de la terre.

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MessageSujet: Re: If You Only Knew... ❦ Swan Torres If You Only Knew... ❦ Swan Torres  EmptyLun 16 Nov 2020 - 17:32

♛ If You Only Knew...

▼▲▼



Si le temps était rythmé par les battements de mon cœur, tout deviendrait silencieux, terne et immobile. Nous ne serions plus que des ombres plongés dans l'obscurité, prêtes à nous évaporer. Je me sentais étrangement lourde, progressant comme dans un cauchemar où je devais fuir un effrayant assaillant. Lourde comme empêtrée dans les larmes qui menacent de dégringoler sur mes joues. Je m'en voulais d'avoir fait une scène pareille à Nathan, de m'être probablement ridiculisée devant mes futurs ex-collègues, d'être aussi définitive et archaïque dans mes paroles. Mais je m'en voulais aussi profondément. Je m'en voulais d'avoir laissé parler mon coeur, influencée par un semblant de tendresse. Je m'était pourtant fait la promesse de ne plus être aussi naïve, je n'ai pas retenue la leçon de ma première histoire. J'était probablement destinée à souffrir ? Comme les protagonistes d'un drame datant des années quarante, mon destin se devinait aux premiers instants du film. Plus j'avance, plus je me noie dans la douleur. Cette douleur lancinante dans ma poitrine qui risque d'être plus vive que n'importe quelle cicatrice jusqu'ici gravées sur mon corps. Malgré l'obscurité, je la voyais nettement : elle était là, entre la cime des arbres, me tendant ses longs doigts osseux pour m'inviter à la rejoindre. Une masse sombre et vaporeuse, le regard rougeâtre, nourris par mes démons : la douleur. Cette fidèle amie qui me poursuit depuis mon enfance, toujours présente dans les moments les plus importants, spectatrice silencieuse de notre mise au point. Elle m'invitais à la rejoindre pour me réconforter, me promettre que je n'aurait plus jamais mal. 
Chaque pas me rapprochant d'elle me faisait songer à ma mère. Elle aussi s'était résignée à l'appel de la douleur, se laissant dépérir pour me laisser sa place. Comme une malédiction familiale, elle m'avait passé le flambeau pour à mon tour ne plus jamais croire en l'amour. Qu'avions nous fait dans une vie antérieur pour autant avoir mal ? Pour être privé de ce bonheur pourtant si accessible mais hors de notre porté ? Je n'était pas responsable, je ne pensait pas mériter un jour d'être autant accablée par le chagrin. J'ai toujours fait mon possible pour être bonne et juste, par deux fois cela m'aura coûter un cœur..
Alfonso s'en est allez, emportant une part de mon système cardiaque avec lui, dans cet accident de moto. Ce soir, Nathan a garder l'autre moitié comme souvenir d'une bonne action qu'il aura mené : me rendre heureuse, même si ce n'était que fantasme. Même si c'était bref. J'était heureuse.

Je tournais à présent le dos à Nathan, laissant libre cours à mes larmes dans un ballet silencieux sur mes joues. Suis-je destinée à finir comme ma mère ? Ecrasée par le chagrin, causant ma perte ? Elle avait été, malgré elle, un exemple à ne pas reproduire. Une force invisible pour nous pousser à nous surpasser et à ne pas faire les mêmes choix qu'elle... notamment de ne pas se laisser berner par la beauté. La beauté d'une fausse déclaration d'amour ou par celle d'un homme qui ne nous veux que du mal. J'ai été la victime de ces deux faux pas, une parfaite idiote encore éprise par la fausseté de ce qu'on peux trouver dans les livres d'ados. Moi qui me pensait la plus forte des quatre, aux épaules solides et au mental d'acier. Rien de tout ça, juste une amoureuse de l'amour que l'amour n'aime pas. C'était un beau titre pour une fin tragique vous ne pensez pas ? J'ai fait tellement de référence à la beauté de l'amour grâce à certains films.. Nicole Kidman, Julia Roberts et Ewan McGregor doivent me regarder avec des gros yeux de là où ils sont. Quelle humiliation d'avoir tant rêvé pour qu'on vous brise en une poignée de main. 

D'un côté, alors que je laissait quartier libre à mes larmes, je ne pouvait que donner raison à Nathan pour son comportement : il a vue une fille paumée et désemparée, il a décidé de s'en occuper le temps qu'elle se remette d'aplomb et basta. Comme une mère oiseau qui jarte ses bébés pour qu'ils apprennent à volé, je me suis vue propulsée dans l'inconnu avec des sentiments qui m'effraient autant qu'ils me font du bien. Je n'ai qu'une envie : rentrer chez moi et fondre sous ma couette avec un coca et des chips devant " Dirty Dancing " en pleurant toute la nuit. La glace c'est surfait, j'ai déjà avalé des pots entiers durant mon adolescence, la nouvelle ère du cœur brisé 2020 c'est les chips. Je le décrète et je m'y tiens...
Qu'est-ce qu'...?
Je fait volte-face en sentant la main de Nathan me retenir. Elle est douce et chaleureuse sur ma menotte froide par l'automne d'Ottawa. Son contact embaume mon coeur d'une étrange sensation que je ne saurais décrire, partagée entre le doute et la tendresse. Mon regard planté dans le siens, les joues baignées de larmes, j'ai le coeur en implosion. Je voudrais le supplier de me retenir, mais je ne pouvait pas l'obliger à me donner ce qu'il ne pouvait pas m'offrir. Je le suppliais à travers mes yeux de me laisser partir pour ne plus avoir mal, de m'enfuir et m'évaporer comme il l'a fait cette semaine là. C'était probablement la seule solution envisageable : disparaître sans laisser de trace, le laisser vivre sa vie dans l'espoir qu'il trouve enfin le bonheur. Même si ce n'est pas avec moi. Parce que je ne pouvait pas lui en vouloir, il n'avait pas le droit de travestir ses sentiments pour me faire plaisir...
Et pourtant, rien qu'en lisant ses yeux, je voulait m'imprégner de sa peau comme je l'avait fait dans son appartement. Plus le destin m'interdisait de le toucher plus je voulait goûter ses lèvres, une tentation plus douce encore qu'elle m'était hors de portée.

Tout se passa très vite par la suite, laissant mon cœur et mon âme sur place dans le feu de l'action. C'est en cette nuit frissonnante d'octobre que je perdit la vie, les nerfs électrifiés et les muscles liquéfiés. Sensation semblable à celle de mon accident de moto où je me suis lentement laisser glisser sur l'asphalte goudronnée et humidifiée par la pluie. Légère, le corps ne répondant plus aux mouvements que je lui ordonnait, je me laissait dépérir avec cette sensation de légèreté, cette ouverture à une autre possibilité d'avenir. Et là voici...
Lovée contre son corps, je sentais mon coeur battre d'une sensation nouvelle, en pleine harmonie avec le siens. Je lui rendait son baiser avec fougue sans vraiment réfléchir, glissant une main derrière sa nuque et un bras autour de sa taille, resserrant mon corps contre le siens pour ne pas le laisser filer. Je voulait m'enivrer de sa chaleur, goûter à sa peau jusqu'à ne plus avoir de souffle. Qu'est-ce que ça voulait dire ? Me répondait-il à mes interrogations muettes par ce baiser ? Finalement, rien n'avait plus d'importance que sa main sur ma joue et de ses lèvres qui cherchent les miennes. Je ne voulait plus rien d'autre et n'être qu'à lui, m'offrant en sacrifice à la douleur si c'était le prix à payer pour ne jamais quitter ses bras. Mon coeur me fait mal tant il est sollicité, manquant de s'échapper de ma poitrine pour rejoindre le siens. Mon âme est enfin apaisée, retrouvant la sienne. Finalement nous sommes les pièces de ce même puzzle et je ne veux pas me résoudre à le lâcher. Je caresse sa nuque du bout des doigts comme si je la découvrait pour la première fois, absorbant comme une éponge la moindre parcelle d'énergie de notre baiser si intense qu'il me provoque des vertiges.
« Cette fois je ne suis pas désolé. » front contre front, je ferme un instant les yeux pour retrouver un second souffle, calmer l'accalmie dévastatrice que m'a provoqué ce baiser. « Bien que j'aurais dû faire ça depuis longtemps... » ses mots me font rire et j'ouvre les yeux, plantant mon regard dans le siens comme si c'était la première fois. J'ai mal au zygomatiques à force de sourire, c'est de loin la sensation que je préfère si on omet ses baisers. Serait-ce mon premier baiser? Il semblerait... mon parcours amoureux n'a pas été riche en embrassade et tendresse. Si je m'écoutais, je considérerait que Nathan est ma première fois. La première fois de ma vie. La première fois de cette nouvelle vie que je m'autorise à vivre. « Il y a un début à tout... » je glisse la main, qui était sur sa nuque, sur sa joue « ... tu comprends vite quand on explique lentement ... » je le taquine en souriant, repensant à cette célèbre phrase que ma mère me répétait souvent comme une punition. Si j'avais su que je reprendrait ses mots dans un tout autre contexte! 

« J'avais espoir de t'offrir un verre pour célébrer ton succès avant que tu ne sois kidnappée par la presse... Tu penses que c'est possible ? » je fait mine de réfléchir avec une grimace en levant les yeux au ciel. Je me sent envahis d'une onde de positivité qui balaye tout les mauvais traitements que j'ai enduré jusqu'ici. Je suis prête à affronter n'importe quoi tant qu'il reste avec moi. C'est ça qu'on appelle l'amour ? Cette sensation d'accomplissement par la présence de l'être qu'on chéri le plus au monde ? C'est chaud, c'est doux, c'est... c'est inimaginable.
« Tout ce que tu voudras, si tu me promets de ne pas me lâcher... » je dit avec un petit sourire avant de me mettre à rire « C'est pas une blague, ne me lâche pas ou je risque de m'écrouler. J'ai les jambes en spaghettis... » je rougis un peu, cette sensation extraordinaire qu'a provoqué notre baiser plus le spectacle, je suis vidée de toute énergie ce soir. Mais je ne veux pas qu'il me laisse partir, je veux qu'il me garde auprès de lui toute la nuit et qu'on ne brise pas ce contact sensuel. 



 
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MessageSujet: Re: If You Only Knew... ❦ Swan Torres If You Only Knew... ❦ Swan Torres  EmptyLun 16 Nov 2020 - 19:39

If You Only Knew... ♫♪
Feat @Swan Torres & @"Nate J. Carter"
Ce n'était pourtant pas mon premier baiser mais jamais je n'avais senti mon âme s'embraser à ce point. Tout était si parfait, si délicieux, du goût de ses lèvres à la chaleur de son corps, j'avais l'impression de ne plus toucher terre... Mais que dire de la délicieuse décharge ressentie quand elle se mit à répondre à ce baiser ? Que dire du frisson de sentir ses doigts frais explorer ma nuque ? Ce n'était même plus un feu d'artifice interne mais une explosion nucléaire.

Suivant ses gestes comme s'il s'agissait d'une merveilleuse chorégraphie planifiée d'avance, j'avais glissé ma main à présent libre de la sienne dans son dos, répondant bien plus que volontiers à sa demande de plus de proximité. Comme j'en avais rêvé ! Comme j'avais attendu ce moment, craignant qu'il soit impossible ! Mais rien n'aurait pu me préparer à autant de violence... Une douce violence je m'entends, mais une violence quand même. De l'électricité dans tous les corps, des tremblements comme jamais je n'en avais eu. C'était intense et tellement délicieux.

Hors du temps et de l'espace, je me laissais dévorer par cette passion sans plus de gêne aucune. Juste elle et moi, juste ce baiser trop longtemps retenu, juste tous nos sentiments refoulés enfin libres. Une fougue néanmoins encore décente, presque un peu timide malgré tout. J'avais envie de plus bien sûr mais, pour l'instant, je dévorais ce moment sans même être capable d'imaginer mieux ou plus ardent. Le temps au temps, d'abord me rattraper de ce baiser rater, d'abord rattraper tout ce que j'avais bêtement manqué cette semaine en me murant dans ce silence injustifié. J'étais bien, à elle tout entier.

« Je n'aurais pas dit mieux. »

Souriais-je à sa taquinerie, le souffle encore saccadé par l'émotion. Ce qui ne m'empêcha pas de l'inviter comme je l'avais plus ou moins initialement prévu, emporté par la poussée d'adrénaline toujours trop présente dans mes vaines bouillantes. Elle accepta, me redonnant un shot de bonheur supplémentaire. Si mon cœur n'explosait pas dans l'heure c'est que je pouvais réellement survivre à tout ! Je me sentais tellement heureux en cet instant que j'avais réellement d'avoir le corps gonflé à l'hélium... La voix ridicule en moins heureusement !

« Ne pas te lâcher hein ? » Lançais-je, sourcil relevé et un sourire soudain taquin peint sur mes lèvres. « Une chance que j'ai travaillé dur pour mériter mon rôle alors. » Ajoutais-je, me penchant en même temps pour la soulever du sol d'un geste assuré. « Accroche-toi. »

Murmurais-je dans la foulée, ma bouche à présent toute proche de son oreille. Un petit geste de plus et ses jambes passaient autour de ma taille, finissant de nous rapprocher dans un nouveau frisson délicieux. Elle n'était pas beaucoup plus petite que moi mais assez pour que ça me facilite un peu la tâche. Comme je l'avais deviné lors de notre première étreinte à l'appartement, son corps était très musclé mais assez léger pour que je ne sois pas trop ridicule et que je puisse tenir la distance. Mes mains autour de sa taille gracile, mon visage dans son cou, je l'emportais donc dans loin du Resort pour lui offrir le verre promis. Ce verre du nouveau départ... Notre baiser m'avait vraiment donné des ailes !

« Oh attends j'ai une meilleure idée ! » Proposais-je après quelques pas maladroits, déposant un baiser dans son cou avant de la reposer délicatement au sol, une main toujours sur sa taille. « Hors de question de nous contenter d'un verre sur ton lieu de travail. » Ajoutais-je en secouant doucement la tête avant de dégainer mon téléphone. De ma main libre, relativement agilement, je nous commandais un Uber : Il n'y avait pas grand-chose dans les parages et je tenais à me rattraper. « Bon, ce n'est peut-être pas l'endroit le plus romantique de la ville mais c'est une valeur sûre. » Précisais-je, replaçant l'appareil dans ma poche avant de la reprendre dans mes bras comme promis. « Tu sais qu'on risque d'avoir du mal à vivre comme ça n'est pas ? »

Ajoutais-je avec un sourire en coin. Notre voiture ne devait arriver que dans quelques minutes ce qui me laissait le temps de profiter encore un peu de cette euphorie si douce. Il allait falloir que j'envoie un message à Ezra pour lui dire de ne pas m'attendre aussi... Ce que je ferai dans le taxi. La seule chose qui comptait pour le moment c'était de sentir Swan contre moi, mes bras autour de sa taille, mon visage proche du sien en sachant que je pouvais être là, que j'avais le droit à cette proximité et que je pouvais même avoir plus en m'avançant juste un peu. Mais pas pour l'instant, pour le moment je voulais juste la regarder et me convaincre que je ne rêvais pas.

« Ne sois pas inquiètes si tu me surprends entrain de me pincer à plusieurs reprises au cours de la soirée... J'envisage même d'y perdre un bras pour être tout à fait honnête. Mais il me faudra au moins ça pour vraiment me rendre compte. »

Ouais bon... Humour de merde un jour humour de merde toujours hein. Puis c'était on ne peut plus vrai : je n'en revenais pas et je n'étais pas prêt à me faire à l'idée. C'était quand même vachement trop beau pour être vrai non ?

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MessageSujet: Re: If You Only Knew... ❦ Swan Torres If You Only Knew... ❦ Swan Torres  EmptyLun 16 Nov 2020 - 22:37

♛ If You Only Knew...

▼▲▼



Enivrée par la douceur du moment, je me lovais un peu plus pour réduire la proximité de nos deux corps. Déjà accro à cette tendresse inhabituelle, mon corps en quémandait toujours plus. Il réagissait à ses caresses avec une férocité latente, la chaleur au creux de mon reins devenait sensuelle au fur et à mesure de notre baiser langoureux. Mon amie la douleur s'en est allez pour laisser place à sa consœur, bien plus explosive au creux de ma poitrine : l'adrénaline. Ce poison indolore qui vivifie mes nerfs, me rendant aussi énergique qu'une pile électrique dans cet échange pareil à des retrouvailles. Nous fêtions la renaissance de mes instincts, de mes sentiments enfouis de plus si longtemps. Revigorée, je retrouvais des sensations si enfouis au fond de moi qu'elles me paraissaient inconnues. J'étais si heureuse de sentir ce feu ardent au creux de mon ventre se développer jusqu'à ma gorge. Si heureuse de cette emprise de fer sur ma taille, me faisant parfois tressaillir d'excitation sous ses caresses. Telle une petite chose fragile dans ses bras, je le voyait vraiment comme mon ange gardien à cet instant précis : capable de me protéger de la nocivité du monde extérieur au péril de sa propre vie. Je lisais le désir et la possession dans la danse de nos lèvres, cette promesse silencieuse que je m'offrait à lui sans retenue et lui jurait de ne plus jamais m'enfuir sans lui. De toute manière, je ne voulais pas me détacher de cette étreinte même si ma vie en dépendait.
« Je n'aurais pas dit mieux. » à peine remise de cet ascenseur émotionnel qui me provoquait des légers tremblements aux niveaux des mains et des jambes, nous riions en chœur de la lenteur de Nate sur ce baiser que nous attendions tout deux depuis si longtemps. Je m'était fait tant de films plus fous les uns que les autres, laissant mon angoisse prendre le contrôle sur mes nerfs. Je caresse tendrement du bout des doigts la nuque de Nathan avant de glisser la main sur sa joue, me rendant compte aujourd'hui que penser de telles choses m'avait affecter mentalement et sur mon jugement. Puis, quand on y pense, c'est relativement archaïque de penser que seul les hommes devaient faire le premier pas! Si j'avais eu un peu de jugeote et de courage, je me serait aussi emparée de ses lèvres par surprise, soudainement, sans crier gare. Comme lui un peu plus tôt, happée par l'envie sauvage de goûter ses lèvres et de les glisser sur mon corps. Hum. Vas-y doucement Swan ou tu vas t'évanouir, ce n'est pas le moment de t'imaginer plus que ce que tu as déjà eu...
Il m'a ouvert les portes du paradis en bon ange gardien, j'allait certainement m'évanouir de bonheur au prochain carrefour.
Et maintenant? Et après ? Qu'est-ce qui ce passe à présent ? Même si ce baiser répondait à bon nombre de questions muettes, il en restait énormément en suspens que mon esprit étriqué par l'ordre voulait savoir. Mais, encore étourdie par cette étreinte, je me fichais pas mal qu'on ai une étiquette, que l'on mette des mots sur tout ça ou même qu'on en parle de vive voix. Nous en disions déjà beaucoup à travers nos yeux, muets mais heureux. Je me perdait dans son regard, détaillant mon reflet comme si je me voyait pour la première fois.

« Ne pas te lâcher hein ? » me répond t'il alors sans cacher son air ravis à mes paroles. Comme un chaton qui réclame des câlins, je frotte un instant ma joue contre la sienne en soupirant. Je crois que je suis déjà accro à sa tendresse, à son touché, au plaisir de pouvoir à présent le caresser sans que ça soit bizarre, autant de fois que je le voulais. « Une chance que j'ai travaillé dur pour mériter mon rôle alors. » je le regarde du coin de l'oeil, levant à mon tour un sourcil interrogateur. Il est vrai que, du peu que j'ai vue sur Instagram, il se donne relativement à fond. Après allez savoir si c'est pour honorer son métier d'ange gardien ? Ou simplement pour le plaisir des yeux ? Je pense qu'il n'a pas conscience de l'attraction intense qu'il a sur mon palpitant qui manque à chaque fois de sortir de ma poitrine à n'importe quelle occasion. « Accroche-toi. » sa bouche si proche de mon oreille provoque un long frisson de la naissance de mes cheveux sur ma nuque jusqu'au creux de mes reins, me crispant légèrement. Je ne suis vraiment qu'une petite chose sans défense à son contact, obéissant au doigts et à l'œil si il devait me donner des ordres sur ce ton.

Il me soulève du sol avec une agilité étonnante qui me surprend, me faisant un peu crier au passage. Pas de peur mais d'étonnement. Le cerveau embrumé par la dopamine de notre baiser, j'ai l'impression d'être alcoolisée et de voir tout au ralentis. Pourtant, j'accroche mes jambes autour de sa taille et glisse mes bras autour de son cou en prenant soin de ne pas l'étrangler. Mon rire résonne dans les allées calme du camping comme des cloches lors d'un dimanche de noël. La joie et la légèreté de ce poids envolé entre nous me permet de rire à gorge déployée, libéré de la négativité et le doute qui m'assommait le crâne jusqu'ici. « Tu es fou, tu vas te casser le dos ! » je parviens à dire entre deux rires, la tête posée dans son cou comme lors de notre première étreinte. Quelle joie de pouvoir me coller à lui sans peur des représailles.
« Oh attends j'ai une meilleure idée ! » il me repose au sol seulement après quelques mètres. « Hors de question de nous contenter d'un verre sur ton lieu de travail. » dodelinant de gauche à droite comme une petite fille qui veux demander quelque chose, je le regarde avec un air malicieux « Ex lieu de travail... » je lâche dans un souffle confidentiel avant de piétiner de joie. Depuis ce fameux baiser qui a eu réponse à tout mes maux, je me comportait comme une Swan aux émotions décuplées et un petit peu bourrée. Oh, elles sont là les deux gorgées de champagne ? « Depuis notre discussion chez toi, j'ai décidé de démissionner pour suivre mes rêves et intégrer une compagnie de danse professionnelle ! » à pars mes collègues les plus proches, il était le seul au courant et je suis si contente de le lui dire. Voilà une bonne raison de trinquer après tout , non ? Mais c'est vrai que je me vois mal me poser au bar prêt de la piscine, n'ayant aucune envie de croiser mon patron. 

« Bon, ce n'est peut-être pas l'endroit le plus romantique de la ville mais c'est une valeur sûre. » je lève les yeux au ciel, je brûle de lui avouer que n'importe quel endroit dans ce pays suffirait à le rendre romantique tant que je serais à son bras. Mais ça devait faire trop d'un coup en si peu de temps, il faut que j'apprenne à censurer mes mots sinon je risquais de dire des dingueries avant la fin de la soirée! « Alors, attention, rappelle toi que je suis maquillée comme une voiture volée! » je dit en désignant mon visage « Est-ce que ton endroit si mystérieux m'autorisera à entrer avec une tête pareille? » je ris, rêvant déjà de me démaquiller pour retrouver mon état d'origine : nue. Enfin, nue du visage ! Déjà au bal j'avais eu le plus grand mal du monde à ne pas râler sur mon visage bourré d'eye liner, là j'avais l'impression d'avoir de la peinture sur le visage. L'éclat des projecteurs et la chaleur n'aidant pas... heureusement qu'il fait un peu frais ce soir!
Toujours avec une dextérité impressionnante, après avoir commandé un Uber pour nous récupérer, il me reprend dans ses bras comme un bébé ouistiti accroché à sa maman. Si il n'y avait aucun voisin réveiller à cette heure si tardive de la nuit, ça sera bientôt chose faite au vue de mon rire qui éclate une nouvelle fois. Rire qui me perturbe toujours car j'ai l'impression qu'il est le mélange parfait entre une muette et une tondeuse à gazon. 
« Tu sais qu'on risque d'avoir du mal à vivre comme ça n'est pas ? » j'ai envie de pleurer de rire en m'imaginant le ridicule de cette position vue de l'extérieur. « Tu ne crois pas que je devrais plutôt monter sur ton dos ? Ca ne doit pas être très facile pour toi de marcher ! » heureusement que je ne suis pas bien grande, lui permettant de faire des pas plus assurés. Si j'avais été plus grande que lui, pendant légèrement en avant, j'imagine la démarche de cow-boy pour avancer. Et voilà un nouveau fou rire de l'espace!

Heureusement que je ne comptais pas sur Lucie pour me ramener ce soir, n'ayant pas pris ma voiture ce soir là pour rentrer! Elle s'est enfuis sans moi, me laissant avec Nathan. Si ça c'était mal terminé entre nous, je serais sans doute rentrer à pieds. Cette perspective ne me réjouissait pas tant que ça. Je préférait nettement cette fin/début de soirée...
« Ne sois pas inquiètes si tu me surprends entrain de me pincer à plusieurs reprises au cours de la soirée... J'envisage même d'y perdre un bras pour être tout à fait honnête. Mais il me faudra au moins ça pour vraiment me rendre compte. » je recule ma tête pour le regarder avec un sourire taquin. « Tu me fais déjà des déclarations d'amour, Nathan Carter..? » j'insiste bien sur son prénom avec un jeu de langue qui se veux langoureux. La promiscuité de nos corps et cet échange volontaire de baiser m'avait mise dans une transe telle que je me sentais pousser des ailes. Je colle mon front au sien, le feu scintillant dans mon regard. « Je pense que j'ai une meilleure solution pour savoir si tu n'es pas entrain de rêver... » je glisse délicatement mes lèvres sur les siennes pour l'embrasser une nouvelle fois, heureuse de pouvoir le faire quand ça me chantais. Nous avions éclater le mur de la gêne, je me délectais avec malice et gourmandise de ce petit jeu que je venais de lancer. Un baiser sensuel et tendre, sa langue valsant avec la mienne.


 
CODAGE PAR AMATIS


@Nathan J. Carter
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